Le taux
d'emprunt à 10 ans du Portugal enregistrait une nette détente et la Bourse de
Lisbonne gagnait près de 2,5% lundi matin, suite au soutien apporté par le
président portugais à la coalition gouvernementale.
Face à la perspective de voir
se dissiper la crise politique qui perdurait depuis trois semaines dans ce pays sous assistance
financière internationale, le taux portugais, qui évolue
en sens inverse de la demande, se détendait à 6,537% vers 09H00 GMT, contre
6,799% vendredi soir à la clôture, sur le marché secondaire où s'échange la
dette déjà émise.
"Au Portugal, après la
déclaration de ce week-end du président de la République, le risque d’élection anticipée est
en net recul, le calme devrait revenir sur les marchés pour la dette
portugaise", ont estimé les analystes de Aurel BGC.
Au même moment, le PSI-20,
l'indice vedette de la Bourse de Lisbonne, progressait de 2,46% à 5.660,22
points, avec 19 de ses 20 titres dans le vert.
Les
valeurs financières enregistraient les plus fortes hausses
:
1. la
banque Banif s'envolait de 10,42%,
2. la
BES bondissait de 7,42%,
3. la
BCP de 6,67%
4. et
la BPI de 6,04%.
Parmi les poids-lourds de la
place portugaise, Portugal
Telecom gagnait 2,9% et le groupe pétrolier et gazier Galp s'appréciait de 1,32%.
En revanche, le groupe de
distribution Jeronimo Martins reculait
de 0,35%.
Dimanche soir, lors d'une déclaration
solennelle, le président conservateur, Anibal Cavaco Silva, a déclaré
considérer "que la meilleure solution est de maintenir en fonctions
l'actuel gouvernement".
"Dans l'actuel contexte
d'urgence nationale, la convocation d'élections n'est pas une solution pour les
problèmes que le Portugal affronte", a-t-il ajouté, rejetant ainsi les
appels de l'ensemble de l'opposition de gauche en faveur d'une dissolution du
Parlement.
Depuis le début du mois de
juillet, la coalition du Premier ministre, Pedro Passos Coelho, est ébranlée
par la démission de deux ministres clés sur fond de tensions concernant la
politique de rigueur que le Portugal s'est engagé à mettre en oeuvre en échange
d'un plan d'aide financière accordé en mai 2011 par l'Union européenne et le
Fonds monétaire international.
Le taux d'emprunt du Portugal
était alors passé au-dessus de 8% pour la première fois depuis novembre 2012.
Face aux appels à la
responsabilité venus d'Europe et à l'affolement des marchés financiers, le
Parti social démocrate (PSD, centre droit) du Premier ministre et son
partenaire de coalition démocrate chrétien, le CDS-PP de Paulo Portas, se sont
mis d'accord pour sauver leur majorité.
Ils ont ainsi décidé que M.
Portas, qui avait quitté son poste de ministre des Affaires étrangères,
resterait au gouvernement, promu au rang de vice-Premier ministre chargé de la
politique économique et des relations avec les créanciers du pays.
A. F. P./L. A. V.
PS: Eis, minhas
senhoras e meus senhores o que realmente se passa. Estamos nas mãos dos
estrangeiros e devemos obedecer cegamente aos seus desejos, e “que se lixe a
soberania nacional”!
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